Le secteur de la pêche est considéré comme le moteur de l’économie nationale dont il représente en moyenne 6-10% du PIB, 25-30% des recettes budgétaires et plus de 50 % des recettes d’exportation, et environ 30% des emplois du secteur entreprenial moderne.
Aujourd’hui, les ressources halieutiques de la ZEE mauritanienne sont à l’origine de plusieurs pêcheries d’importance variable :
• Pêcheries industrielles : céphalopodière, thonière, de petits pélagiques, crevettes, langoustes roses, merlus et espèces démersales profondes,
• Pêcheries artisanales : poulpe au pot, démersaux côtiers à la ligne et au filet droit, de mulet et petits pélagiques au filet tournant, courbine au filet droit maillant, requins au filet dérivant, langoustes vertes au filet droit etc..
Une activité réglementée pour plus de transparence
La pêche est historiquement un pilier de l’activité économique Mauritanienne et le pays décide de promulguer une réglementation relative à la pêche le 26 Juillet 1989 portant règlement d’application de l’ordonnance N°88.144 du 30 octobre 1987 portant code des pêches maritimes, « les embarcations de pêche artisanale sont des embarcations de pêche dépourvues de tout moyen de chalutage et de toute installation de congélation à bord, et dont la puissance continue maximum est inférieure ou égale à 200 CV (norme DIN 6270) ». Les navires de pêche ne répondant pas à cette définition sont considérés comme des navires de pêche industrielle.
En 1987, la Mauritanie et le Ministère de la pêche et des affaires côtières équipe cette activité des outils nécessaires à son développement. Ainsi les activités de pêche ont été structurées dans une optique de développement social, économique et environnemental.
Dans les années 90, l’arrivée des grandes pêcheries de la ZEE mauritanienne marque le début d’un fort investissement dans une politique qui évolue en fonction des enjeux. Le pays reste aujourd’hui un acteur capable de valoriser l’activité de pêche tout en préservant une réserve naturelle de poissons sauvages, et de développer l’activité d’élevage, tout en respectant le cycle biologique des espèces concernées, l’environnement et la sécurité sanitaire.
L’Accord de partenariat dans le secteur de la pêche de 2006, liant l’Union européenne et la République islamique de Mauritanie prévoit la création d’un Comité scientifique Conjoint (CSC) indépendant. Ce comité, regroupant des scientifiques des deux parties, est un organe consultatif de la commission mixte, chargé du suivi du niveau des stocks halieutiques concernés par cet accord et plus globalement pour produire des avis scientifiques, sur la base des meilleures informations disponibles, visant une gestion durable de ces ressources. A cette fin et lorsque un Protocole d’accord est en vigueur, le CSC se réunit au moins une fois par an en session ordinaire.